Actualités
Ici sont archivés toutes les actualités et tous les évènements relatifs au label "High Quality Whale-Watching®" depuis son lancement. A tout moment, il est possible de rechercher un évènement précis par date ou par mot clé via le moteur de recherche ci-contre.
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Postée le 6/1/2022
MIRACETI, structure animatrice du label en France, vous propose une formation de 3 jours, les 23, 24 et 25 février 2022 à Bandol, pour acquérir des compétences autour de l'écologie méditerranéenne, la reconnaissance des espèces observables en Méditerranée, la législation encadrante et ainsi être éligible à la certification environnementale High Quality Whale-Watching® !
Si vous êtes intéressé, envoyez-nous un message avec vos motivations et vos coordonnées à l'adresse : hqww@miraceti.org.
Clôture des pré-inscriptions le 15 Janvier !
Formation : Inscriptions ouvertes jusqu'au 15 janvier !
Vous êtes un professionnel de l'observation des cétacés en mer et vous souhaitez inscrire votre activité dans une démarche environnementale à travers la certification High Quality Whale-Watching® ?MIRACETI, structure animatrice du label en France, vous propose une formation de 3 jours, les 23, 24 et 25 février 2022 à Bandol, pour acquérir des compétences autour de l'écologie méditerranéenne, la reconnaissance des espèces observables en Méditerranée, la législation encadrante et ainsi être éligible à la certification environnementale High Quality Whale-Watching® !
Si vous êtes intéressé, envoyez-nous un message avec vos motivations et vos coordonnées à l'adresse : hqww@miraceti.org.
Clôture des pré-inscriptions le 15 Janvier !
Postée le 23/11/2021
En effet, le whale-watching commercial constitue une puissante entreprise touristique mondiale en forte croissance depuis les années 1990s. L’économie locale de nombreuses régions a rapidement été transformée par cette activité prospère qui a permis, dans les années 2000, la création d’entreprises et d’emplois, comme en Nouvelle Zélande, au Canada et en Afrique du Sud par exemple (Mayol & Beaubrun, 2005). En 2010, une étude de Cisneros et al. montre que l’observation des cétacés a encore un potentiel important de développement : plusieurs pays n'ont pas développé cette activité, malgré la présence de populations de cétacés dans leurs eaux territoriales. Le développement de cette activité pourrait leur apporter des bénéfices socio-économiques importants.
Cependant, le whale-watching se développe aujourd’hui de manière excessive et non-raisonnée (augmentation de la pression d’observation, approches intrusives, éducation du public lacunaire ou absente) ce qui pourrait, selon les perspectives d’évolution, être en défaveur d’un développement harmonieux de l’activité (Mayol & Beaubrun, 2005).
Désormais, il existe aussi une offre touristique proposant une activité de « nage ou mise à l’eau avec dauphins et baleines » en “complément” de l’observation simple des cétacés. Cette sous-catégorie de whale-watching se définit par “des interactions dans l'eau avec les cétacés, passives ou actives” (Parsons et al., 2006). Cette pratique implique de s’approcher des animaux au plus près, et souvent même de les poursuivre, si l’on souhaite les apercevoir sous l’eau, en général pour quelques secondes seulement. Pour rappel, ce comportement s’oppose à l’arrêté ministériel du 1er juillet 2011 (porté à modification par l’arrêté du 3 septembre 2020), qui interdit l'approche des cétacés à une distance de moins de 100 mètres dans les aires marines protégées.
Qui peut garantir que la systématisation d’une activité commerciale de nage avec des dauphins ou des mastodontes tels que les rorquals ou les cachalots est sans danger ?
Plusieurs études sont suffisamment équivoques à l'égard des atteintes potentielles sur les cétacés, bien qu’elles soient encore mal connues selon les sites et les espèces, pour que le principe de précaution soit mis en avant, d’autant que cette pratique grandit en popularité.
Une réalité sanitaire vient également conforter les dangers de la “nage avec les cétacés” : des zoonoses (maladies transmissibles entre l'animal et l'Homme) peuvent être transmises entre les deux espèces en cas de contact physique.
Sur la base de ces éléments, la communauté scientifique, les différentes entités de gestion d’Aires Marines Protégées ainsi que les Accords Pelagos et ACCOBAMS estiment que la nage avec les cétacés est difficilement compatible avec un concept commercial et durable. C’est pourquoi, le principe de précaution est adopté et la mise à l’eau à proximité de cétacés n’est pas considérée comme compatible avec la notion de “High Quality Whale-Watching®”, dont on vous parlera la semaine prochaine !
Illustration : ©MIRACETI
La minute HQWW® : Des années 2000 jusqu’à aujourd’hui
Au cours du XXème siècle, on observe un déclin progressif de la chasse à la baleine, menant vers une approche plus respectueuse des cétacés : le whale-watching. La Commission Baleinière Internationale (CBI) encourage d’ailleurs cette pratique en tant qu’exploitation durable et non létale des cétacés. En 1993, la CBI adopte ainsi une résolution (résolution 1993-9) indiquant que : « Aujourd’hui, la principale utilisation des cétacés par nos pays membres est le whale-watching, not whaling». L’observation ???? de baleines vivantes offrant souvent de meilleures perspectives économiques que leur chasse selon des économistes qui auraient déclaré qu’une baleine vivante rapporte plus d’argent qu’une baleine morte (Hoyt, 2001).En effet, le whale-watching commercial constitue une puissante entreprise touristique mondiale en forte croissance depuis les années 1990s. L’économie locale de nombreuses régions a rapidement été transformée par cette activité prospère qui a permis, dans les années 2000, la création d’entreprises et d’emplois, comme en Nouvelle Zélande, au Canada et en Afrique du Sud par exemple (Mayol & Beaubrun, 2005). En 2010, une étude de Cisneros et al. montre que l’observation des cétacés a encore un potentiel important de développement : plusieurs pays n'ont pas développé cette activité, malgré la présence de populations de cétacés dans leurs eaux territoriales. Le développement de cette activité pourrait leur apporter des bénéfices socio-économiques importants.
Cependant, le whale-watching se développe aujourd’hui de manière excessive et non-raisonnée (augmentation de la pression d’observation, approches intrusives, éducation du public lacunaire ou absente) ce qui pourrait, selon les perspectives d’évolution, être en défaveur d’un développement harmonieux de l’activité (Mayol & Beaubrun, 2005).
Désormais, il existe aussi une offre touristique proposant une activité de « nage ou mise à l’eau avec dauphins et baleines » en “complément” de l’observation simple des cétacés. Cette sous-catégorie de whale-watching se définit par “des interactions dans l'eau avec les cétacés, passives ou actives” (Parsons et al., 2006). Cette pratique implique de s’approcher des animaux au plus près, et souvent même de les poursuivre, si l’on souhaite les apercevoir sous l’eau, en général pour quelques secondes seulement. Pour rappel, ce comportement s’oppose à l’arrêté ministériel du 1er juillet 2011 (porté à modification par l’arrêté du 3 septembre 2020), qui interdit l'approche des cétacés à une distance de moins de 100 mètres dans les aires marines protégées.
Qui peut garantir que la systématisation d’une activité commerciale de nage avec des dauphins ou des mastodontes tels que les rorquals ou les cachalots est sans danger ?
Plusieurs études sont suffisamment équivoques à l'égard des atteintes potentielles sur les cétacés, bien qu’elles soient encore mal connues selon les sites et les espèces, pour que le principe de précaution soit mis en avant, d’autant que cette pratique grandit en popularité.
Une réalité sanitaire vient également conforter les dangers de la “nage avec les cétacés” : des zoonoses (maladies transmissibles entre l'animal et l'Homme) peuvent être transmises entre les deux espèces en cas de contact physique.
Sur la base de ces éléments, la communauté scientifique, les différentes entités de gestion d’Aires Marines Protégées ainsi que les Accords Pelagos et ACCOBAMS estiment que la nage avec les cétacés est difficilement compatible avec un concept commercial et durable. C’est pourquoi, le principe de précaution est adopté et la mise à l’eau à proximité de cétacés n’est pas considérée comme compatible avec la notion de “High Quality Whale-Watching®”, dont on vous parlera la semaine prochaine !
Illustration : ©MIRACETI
Postée le 25/10/2021
Dans “Du whaling au whale watching” Moeha Saisho nous explique que la chasse massive a provoqué une surproduction d’huile de baleine et un effondrement du nombre d’individus de nombreuses espèces. Dans ce contexte, la première convention internationale sur la chasse à la baleine a eu lieu en 1931 pour réglementer la production d'huile et réguler la chasse (Saisho. 2015).
La baleine a toujours attiré l’être humain. Déjà à l’époque de la chasse à la baleine, des images d'archives de l’ONG Greenpeace (dans le documentaire “Greenpeace, comment tout a commencé ?”) nous montre que des baleiniers faisaient embarquer des personnes pour assister à la mort en direct de ces animaux.
Dans les années 1970, l’attention de l’opinion internationale porte de plus en plus sur la protection de l'environnement. Des ONGs comme Greenpeace lancent des campagnes contre la chasse à baleine qui contribuent fortement à dénoncer cette pratique. En 1982, un moratoire sur la chasse commerciale à la baleine est adopté officiellement sous l’intensification des pressions des ONGs et de la communauté internationale. Ce moratoire entrera en vigueur en 1986.
De plus en plus de pays vont alors porter un intérêt grandissant pour une approche plus respectueuse des cétacés - aller les observer plutôt que de les tuer. C’est ici que va naître le whale-watching (Activité touristique commerciale au travers de laquelle des personnes vont observer des baleines et des dauphins dans leur milieu naturel depuis la terre ou à bord d’un bateau, Parson. 2012).
Cette activité est née aux Etats-Unis dans les années 1950. A San Diego, le Cabrillo National Monument est déclaré lieu public d’observation de la migration des baleines grises. Plus de dix milles visiteurs se rassembleront lors de la première année pour observer les animaux depuis la côte. La première observation de baleines en mer a lieu en 1955 dans la même région. Les clients ne payent alors qu’un simple dollar symbolique pour aller voir les mammifères marins de plus près (Hoyt, E. 2009.)
D’après Erich Hoyt, la société zoologique de Montréal a lancé la première activité commerciale d'observation des baleines sur la côte Est d’Amérique du Nord, offrant des excursions sur le fleuve Saint-Laurent pour observer les rorquals communs et les bélugas en 1971.
Une croissance rapide du whale-watching sur la côte Est des Etats-Unis s’en est suivie, et plus particulièrement en Nouvelle-Angleterre où des baleines à bosse migrent chaque année pendant l’hiver pour se nourrir. Leurs sauts spectaculaires ainsi que leur présence à proximité des côtes attireront de nombreux visiteurs.
Depuis le milieu des années 80, d’abord aux Etats-Unis, puis partout dans le monde, le tourisme d'observation des cétacés dans leur milieu naturel s'est donc considérablement développé. La première enquête mondiale sur le whale-watching a été menée par Hoyt pour la Whale and Dolphin Conservation Society (WDCS) en 1992 (Hoyt, E. 2001). Mise à jour par la suite, le gouvernement britannique s’en est servi pour démontrer la valeur des baleines vivantes aux réunions de la Commission baleinière internationale. En 1999, le Fond International pour la Protection des Animaux (IFAW) a demandé à Hoyt de poursuivre cette enquête qui sera publiée en 2001.
Chaque pays a un rôle à jouer dans le développement durable du whale watching. C’est pourquoi la protection des cétacés sera un enjeu central pour de nombreux pays à la fin du 20e siècle.
Illustration : ©MIRACETI
La minute HQWW® : Les origines du whale-watching (avant 2000)
Aujourd’hui, le tourisme lié à l’observation des baleines et des dauphins a pris le pas sur la chasse même si certains pays continuent toujours la chasse commerciale aux cétacés (l’Islande, la Norvège et le Japon). L’histoire de la chasse à la baleine remonte à la préhistoire où les hommes pratiquaient cette chasse dans plusieurs endroits du monde avec des moyens artisanaux. Au XIXème siècle, la chasse à la baleine est devenue de plus en plus efficace, notamment grâce aux progrès technologiques. Les grands cétacés sont tués massivement et leurs populations sont fortement impactées (Saisho. 2015).Dans “Du whaling au whale watching” Moeha Saisho nous explique que la chasse massive a provoqué une surproduction d’huile de baleine et un effondrement du nombre d’individus de nombreuses espèces. Dans ce contexte, la première convention internationale sur la chasse à la baleine a eu lieu en 1931 pour réglementer la production d'huile et réguler la chasse (Saisho. 2015).
La baleine a toujours attiré l’être humain. Déjà à l’époque de la chasse à la baleine, des images d'archives de l’ONG Greenpeace (dans le documentaire “Greenpeace, comment tout a commencé ?”) nous montre que des baleiniers faisaient embarquer des personnes pour assister à la mort en direct de ces animaux.
Dans les années 1970, l’attention de l’opinion internationale porte de plus en plus sur la protection de l'environnement. Des ONGs comme Greenpeace lancent des campagnes contre la chasse à baleine qui contribuent fortement à dénoncer cette pratique. En 1982, un moratoire sur la chasse commerciale à la baleine est adopté officiellement sous l’intensification des pressions des ONGs et de la communauté internationale. Ce moratoire entrera en vigueur en 1986.
De plus en plus de pays vont alors porter un intérêt grandissant pour une approche plus respectueuse des cétacés - aller les observer plutôt que de les tuer. C’est ici que va naître le whale-watching (Activité touristique commerciale au travers de laquelle des personnes vont observer des baleines et des dauphins dans leur milieu naturel depuis la terre ou à bord d’un bateau, Parson. 2012).
Cette activité est née aux Etats-Unis dans les années 1950. A San Diego, le Cabrillo National Monument est déclaré lieu public d’observation de la migration des baleines grises. Plus de dix milles visiteurs se rassembleront lors de la première année pour observer les animaux depuis la côte. La première observation de baleines en mer a lieu en 1955 dans la même région. Les clients ne payent alors qu’un simple dollar symbolique pour aller voir les mammifères marins de plus près (Hoyt, E. 2009.)
D’après Erich Hoyt, la société zoologique de Montréal a lancé la première activité commerciale d'observation des baleines sur la côte Est d’Amérique du Nord, offrant des excursions sur le fleuve Saint-Laurent pour observer les rorquals communs et les bélugas en 1971.
Une croissance rapide du whale-watching sur la côte Est des Etats-Unis s’en est suivie, et plus particulièrement en Nouvelle-Angleterre où des baleines à bosse migrent chaque année pendant l’hiver pour se nourrir. Leurs sauts spectaculaires ainsi que leur présence à proximité des côtes attireront de nombreux visiteurs.
Depuis le milieu des années 80, d’abord aux Etats-Unis, puis partout dans le monde, le tourisme d'observation des cétacés dans leur milieu naturel s'est donc considérablement développé. La première enquête mondiale sur le whale-watching a été menée par Hoyt pour la Whale and Dolphin Conservation Society (WDCS) en 1992 (Hoyt, E. 2001). Mise à jour par la suite, le gouvernement britannique s’en est servi pour démontrer la valeur des baleines vivantes aux réunions de la Commission baleinière internationale. En 1999, le Fond International pour la Protection des Animaux (IFAW) a demandé à Hoyt de poursuivre cette enquête qui sera publiée en 2001.
Chaque pays a un rôle à jouer dans le développement durable du whale watching. C’est pourquoi la protection des cétacés sera un enjeu central pour de nombreux pays à la fin du 20e siècle.
Illustration : ©MIRACETI